Aller au contenu principal

Le CNIP (Centre Neuchâtelois d’Intégration Professionnelle) organisa un évènement le 31 aout dernier pour aborder les défis actuels de la métrologie : « La métrologie pour répondre aux défis de la complexité croissante ».

Joachim Fernandes, directeur d’ARIAQ – Institut de formation et de conseil en gestion de la performance – fut invité à participer à cet événement. A cette occasion, il releva durant sa conférence « Métrologie d’aujourd’hui et de demain » que même avec de bons outils, les processus de mesure sont essentiels. Les industries doivent mettre en œuvre une gestion des moyens de mesure (GMM) en cohérence avec les exigences normatives, puis mettre en pratique des techniques d’optimisation de la fonction métrologie.

Il faut éliminer au mieux les incertitudes de mesures en appliquant la fameuse règle des « cinq M » (ou diagramme d’Ishikawa) :

A savoir :

  • Matière : les consommables utilisés comme les matières premières.
  • Milieu : le lieu de travail ou l’espace au sein duquel se déroule l’activité, son aspect, son organisation physique. Il peut s’agir d’un périmètre défini si l’activité se déroule à l’extérieur.
  • Méthodes : les méthodes ou procédures suivies pour réaliser l’activité. Il peut s’agir de flux d’informations, de règles de l’art ou de règles d’un métier.
  • Matériel : les équipements, machines, outillages…
  • Main d’œuvre : les ressources humaines, les qualifications attendues ou nécessaires, les compétences…

Des moyens de mesure dimensionnelle

D’autres personnalités furent également invitées à développer le sujet comme François Melnotte, directeur de l’entreprise Rubis Control SA sur l’importance d’effectuer des mesures à différentes phases de la production. Pour ce spécialiste, quand on travaille à très petite échelle – celle du micron –, quatre éléments sont les clés de la réussite des mesures :

  • La température, mesurée en continu grâce à des sondes pour corriger la dilatation.
  • Un système d’amortissement, comme des coussins actifs ou passifs pour limiter les vibrations.
  •  Des filtres contre les poussières et les vapeurs d’huile.
  • Le posage, avec le choix de la référence.

Le temps de programmation des instruments est également un facteur important pour l’acquisition d’outils pointus de mesure, par scannage ou point-à-point.

L’expérience du terrain

La mise en place de protocoles de contrôle est une opération qui prend du temps. Par exemple chez Rostan Suisse SA, il a fallu près de 30 ans, entre les années 90 où le client retournait les pièces hors cotes et le début du XXIe siècle avec l’arrivée des premiers outils de mesure de précision. À partir de 2010, un changement dans les mentalités ainsi que des procédures de mesures rassurent le client. « Pour ces tâches de mesures, on passe de la sous-traitance dans les ateliers à une formation de spécialistes dans des cellules climatisées » explique Antonio Legaz, directeur de l’entreprise – qui est en train de se mettre en conformité avec la norme ISO 9001 – mais ce ne sont pas uniquement ces procédures qui tranquillisent les professionnels du terrain.

ARIAQ SA – Formation et Conseil en Qualité et Performance

ARIAQ est un institut de formation et de conseil suisse qui possède une expérience unique de plus de trente ans basée sur une connaissance approfondie des problèmes liés au « terrain ».

Elle propose un très large choix de formations dans les domaines de la qualité tels que la métrologie comme par exemple avec la formation d’agent métrologue – TM1 ou encore de facilitateur qualité ISO 9001 dans le domaine de l’audit.

Nous remercions chaleureusement Cédric Favre éditeur de la revue POLYTECHNIQUE de nous avoir aimablement autorisé à utiliser son texte.