Auteur texte : Emmanuel Viaccoz

Joachim Fernandes, pourriez-vous nous en dire plus sur le Lean Management ?
« La mise en œuvre d’une telle démarche favorise une culture d’amélioration continue en encourageant les équipes à identifier et à résoudre les problèmes de manière proactive. Cela se traduit par une réactivité accrue, une meilleure utilisation des ressources et une responsabilisation des collaborateurs. Le Lean Management a été conçue par Dan Jones et James Womack, deux consultants du MIT au début des années 90, sur la base d’observations de l’industrie automobile, notamment sur le toyotisme, l’organisation industrielle que Toyota a mis en œuvre depuis la 2ème guerre mondiale. ARIAQ accompagne les entreprises dans cette démarche en leur fournissant les outils et les compétences nécessaires pour exceller. Les formations que nous proposons s’inscrivent à divers niveaux de compétences. Graduelles, elles vont de 4 à 15 jours en fonction de la nature du besoin et des objectifs à atteindre ».
Mondialement reconnue, la méthodologie Six Sigma vise quant à elle à optimiser les processus internes en réduisant les variations et en éliminant les défauts.
« C’est exact, explique le spécialiste. Elle repose sur l’utilisation d’outils statistiques avancés ainsi que sur une approche structurée en cinq étapes visant à identifier les problèmes et les objectifs à atteindre. Par exemple, réduire le taux de défauts dans une ligne de production ; collecter des données pour comprendre l’état actuel du processus ; identifier les causes racines des problèmes ; mettre en œuvre des solutions pour éliminer ces causes et enfin, surveiller les améliorations pour s’assurer qu’elles sont maintenues.
N’est-ce pas ce qui se fait déjà dans des domaines de pointe comme l’horlogerie ou la pharma ?
« Tout à fait, souligne Joachim Fernandes, les grandes entreprises de renommée mondiale ont toujours placé l’optimisation des processus au cœur de leur stratégie pour rester compétitives sur un marché. Ces géants de la tech et de l’industrie du luxe ont, depuis toujours, intégré des démarches qualité rigoureuses pour améliorer leurs performances, réduire les coûts et répondre aux attentes des clients. Pour ce qui est de l’industrie horlogère, cela fait une 15aine d’années qu’elle s’est lancée dans une démarche de Lean Management à des fins de réactivité et de flexibilité. En revanche, les PME ont tardé à prendre conscience de l’importance de telles démarches. Adopter ces pratiques d’excellence opérationnelle est tout aussi crucial pour elles afin de renforcer leur compétitivité. L’intégration de ces méthodes peut, en effet, transformer leur fonctionnement et les positionner favorablement dans un environnement économique exigeant.
En matière de formation, quelle est l’approche du Lean Management et comment se distingue-t-elle de Six Sigma ?
« Six Sigma et Lean Management sont deux méthodologies distinctes, mais complémentaires. La première se concentre sur la réduction des variations et des défauts dans les processus. En revanche, le Lean Management vise à éliminer les gaspillages et à optimiser les processus pour accroître l’efficacité. Alors que Six Sigma utilise une approche basée sur des données pour résoudre des problèmes, le Lean Management met l’accent sur la simplification des flux et l’amélioration continue. Associées, les deux méthodes offrent une puissante combinaison pour améliorer l’efficience des entreprises. »
Concernant le Six Sigma, vous proposez différents niveaux de formations ?
« Six Sigma Yellow Belt » est une introduction idéale pour ceux qui souhaitent comprendre les bases de la démarche et son rôle dans le soutien des projets d’amélioration au sein de leur organisation. Pour aller plus loin, la formation de niveau intermédiaire « Six Sigma Green Belt », sur 9 jours, permet d’approfondir les connaissances acquises et d’appréhender l’analyse statistique. Enfin, la formation « Chef de projet Six Sigma Black Belt » s’adresse aux experts souhaitant maîtriser des outils et techniques avancés pour réduire la variabilité des processus et garantir une qualité optimale. Elle se déroule sur 10 jours. »
Chiffrer l’efficacité de ces méthodes
L’expert poursuit son exposé en nous expliquant comment l’efficacité des méthodes Lean Management et Six Sigma peut être mesurée concrètement. Elle se décline, nous explique-t-il, en plusieurs indicateurs clés, à commencer par l’économie réalisée grâce à l’élimination des sept gaspillages clé dans les flux de la chaîne de valeur et la réduction de la variabilité dans les procédés de production. Vient ensuite l’augmentation de la productivité avec les mêmes ressources, par exemple, une amélioration de 15 % de la production sans augmentation des coûts fixes. La satisfaction client entre bien sûr en ligne de compte, car une meilleure qualité se traduit par une augmentation des ventes et une réduction des coûts liés aux réclamations. Enfin, le retour sur investissement (ROI) permet de comparer les gains financiers réalisés par rapport aux coûts de mise en œuvre des méthodes proposées. Par exemple, si une entreprise investit 100 000 CHF dans une prestation Six Sigma, et économise 300 000 CHF de coûts annuels, le ROI est de 200 %.
Des prestations et services personnalisés
Outre les formations Lean Management, et Six Sigma ARIAQ offre une gamme de prestations adaptées aux besoins des entreprises qui visent l’excellence, soit une centaine de formations dédiées à la qualité, à la gestion des risques, au développement durable, à la santé et à la sécurité. Les entreprises font également appel aux services d’ARIAQ pour du conseil, de l’accompagnement de l’audit. L’engagement d’ARIAQ permet aux entreprises de toutes tailles d’adopter des pratiques d’amélioration de de la performance, de management et de la qualité du produit, favorisant ainsi une croissance durable et une compétitivité accrue.
ARIAQ en chiffres
- Création : 1991
- Collaborateurs : 12
- Mandats : +500
- Formations : +60’000
- CA : n/a
