Face à la hausse des coûts de l'énergie, des loyers, au franc fort, à la concurrence étrangère et à l'inflation, les entreprises sont sous une pression croissante. L’arrivée des nouvelles normes ISO, l’interdiction d’utiliser certaines matières premières néfaste pour la santé (peinture sans plomb, fluor….), les enjeux climatiques, l’émergence de l'économie circulaire et la protection des données ajoutent encore à cette complexité.
Dans ce contexte, la démarche Lean devient inévitable pour gagner du temps et réduire les coûts, limiter l’inflation galopante. Mais cette philosophie anti-gaspillage peut-elle vraiment nourrir des intentions à long terme, profitant à toutes les parties prenantes et à la société en général ?
Réduire les coûts de production ouvre des portes : investir dans l'entreprise, baisser les prix pour rester compétitif, ou revaloriser les salaires parce que le lean s’appuie une responsabilisation accrue du personnel. Et en luttant contre le gaspillage, le Lean apporte aussi une dimension écologique à l'économie.
Chez ARIAQ, que ce soit au travers de ses programmes de formation ou dans le cadre de l’accompagnement de projets de transformation ; Nos consultants essaient toujours avec les différents composantes de l’organisation de répondre aux questions suivantes :
- Comment utiliser le temps que nous allons gagner ? Trouver la capacité nécessaire pour absorber les volumes complémentaires ? Réinternaliser de la sous-traitance ?
- Qui bénéficiera de la réduction des coûts ?
Autant de questions essentielles pour tracer une ligne de conduite qui vous ressemble.
Le Lean répond aussi à une ’évolution sociétale : la suppression des taches pénibles, très répétitives et pousse les sociétés à proposer des postes de travail polyvalents et impliquant des activités plus variées qui ont du sens pour les acteurs.
Toutefois cette boucle lean dans certains secteurs touche une limite et se confronte à la prise de conscience de notre société consumériste que les volumes de production ne vont plus augmenter inlassablement, même devoir réduire pour préserver l’avenir de la planète bleu.
Une application intensive du Lean (digitalisation, robotisation, automatisation, intelligence artificielle….) a déjà commencé à bousculer le schéma sociétal.
Des sociologues s’interrogent même sur les modèles futurs : la création de nouveaux métiers directement liés au digital et aux nouvelles technologies est une excellence nouvelle mais paradoxalement elle ne compense pas la destruction massive des emplois qui englobent des activités pénibles chronophages ou rébarbatives.
En tout état de cause et quelques soient les motivations des entreprises ; le Lean est une démarche globale qui bouscule : remise en cause du système de management, de la hiérarchie, du modèle de leadership, de la chaîne de responsabilités, qui s’appuient sur le décloisonnement des services, sur des indicateurs de performance au service de l’intelligence collective.
L’ensemble du personnel doit adhérer à la démarche. Cette mue s’inscrit donc dans la durée : plusieurs années !
« Lors de nos accompagnements d’entreprises ; au-delà de la boite à outils Lean, nous insistons sur le fait de communiquer, de se mettre à la place du personnel pour comprendre ses craintes, ses freins, ses interrogations, saisir les motifs d’acceptation,…. Certains auront l’impression de perdre du pouvoir, ou un statut, d’autres encore craindront pour leur emploi. Le meilleur moyen pour ne perdre personne en route, aller sur le terrain, prendre la température à la machine à café ! » sourit Hervé Pochart Consultant spécialiste en excellence opérationnelle et organisationnelle à l’ARIAQ.
Le rythme idéal de la transformation LEAN est défini par la maturité de l’organisation caractérisé par le degré de remise en question, la capacité d’apprentissage des collaborateurs.
Il s’agit de trouver le bon équilibre : réguler intelligemment les gains de temps en fonction des perspectives d’utilisation de ce dernier !